A game of thrones,
de George R.R. MARTIN
Bantam Spectra Book, 1996

The sex lives of cannibals,
de J. Maarten TROOST
Broadway Books, 2004

Après ses études, Maarten peine à trouver un métier qui le passionne. Avec sa copine Sylvia, ils décident donc de trouver un boulot dans une île paradisiaque lointaine, afin de se resourcer. Sylvia décroche donc un travail sur l'île de Kiribati, dans l'atoll de Tarawa, et les voila partis, pleins de rêves et d'espoirs. Pendant les deux ans qu'ils vont y passer, ils vont donc entièrement changer de point de vue sur la vie à la fois dans les îles, mais aussi aux Etats-Unis.

Le point positif de ce livre, c'est que l'auteur est pleinement conscient de son (absence de) talent littéraire. Il y consacre d'ailleurs un chapitre (le 16), mon préféré. L'une des grandes questions que ce livre m'a amené à me poser, c'est pourquoi et comment a-t-il réussi à être publié. Pour le reste, ce que je retiens de ce livre, ce sont les excréments qui le parsème, littéralement.
L'auteur parle de déjections pendant un certain nombre de chapitres (c'est d'ailleurs là dessus qu'il se termine). Si lire comment l'auteur a réussi à échapper aux crottes qui nageaient vers lui lors de l'une de ses baignades vous fait rire, alors je vous le conseille. Un certain nombre de passages devrait vous amuser. Pour les autres, je vous conseille plutôt de lire Stephen Clarke, le premier tome étant A Year in the Merde, qui est certe un anglais exilé en France, et dont l'histoire est moins exotique, mais dont le style littéraire est vraiment drole, et les anecdotes plus variées que celles de Maarten Troost (mais rassurez-vous, comme son titre l'indique, on n'échappe pas au caca). J'ai vu que Troost avait écrit (et publié...) un second volume à ses chroniques des îles, je vais donc essayer de me souvenir de son nom pour ne pas commettre l'erreur de l'acheter.

The Graveyard Book,
de Neil GAIMAN
HarperCollins Children's Books, 2008

Le jeune Nobody Owens n'est pas tout à fait comme les autres enfants : il est élevé par les morts, dans un cimetière, suite à l'assassinat de sa famille par un mystérieux individu nommé Jack. Ce livre raconte son histoire, depuis son adoption par Mister et Mistress Owens, morts depuis déjà quelques décennies, jusqu'à l'âge auquel il quitte le cimetière pour vivre sa vie parmi les vivants. Entre temps, il rencontrera des vampires, des loups-garous, des goules, des esprits anciens, des vivants, des assassins, et tentera de trouver qui il est réellement.

L'histoire d'un bébé prédestiné à mettre fin à un ordre ancien, et qu'un assassin tente de tuer avant qu'il ne puisse accomplir sa destinée. L'assassin échoue, le bébé est orphelin, mais bien vivant. Cela ne vous rappelle rien ? Je n'ai effectivement pas pu m'empécher de penser à Harry Potter en lisant ce livre, mais à part cette intrigue de base, l'histoire est bien différente.
Le style de Neil Gaiman est très agréable à lire, l'histoire bien amenée, les personnages attachants. L'auteur nous donne beaucoup d'indices, mais c'est au lecteur de les assembler afin de comprendre vraiment la nature de certains personnages (Silas par exemple, dont la nature n'est jamais explicitement donnée). Enfin, le ton est loin d'être manichéen, ce qui rend cette histoire, malgré l'omniprésence du fantastique, très réelle.

The Tales of Beedle the Bard,
de J.K. ROWLING
The Children's High Level Group, 2007/2008

Les contes cités dans le septième tome de Harry Potter sont réunis dans ce petit livre, écrit par J.K. Rowling. On retrouve donc The Tale of the Three Brothers, conte central dans Harry Potter and the Deathly Hallows, ainsi que quatre autres contes cités dans ce tome, commentés par Albus Dumbledore.

La qualité littéraire est nettement moindre que dans les tomes de Harry Potter, mais il reste agréable de se replonger dans le monde magique créé par J.K. Rowling, qui distille de nombreux détails n'apparaissant pas dans les livres dans ce recueil, nommant d'illustres auteurs sorciers par exemple. Et il ne faut pas oublier qu'à la base, l'auteur a écrit ce recueil à des fins caricatives, donc l'acheter, en plus du plaisir de lire, donne l'impression de faire une bonne action. Il serait donc dommage de s'en priver !

Dissolution,
de C.J. SANSOM
Pan Books, 2007

Henry VIII a épousé Jane Seymour après avoir fait exécuté sa précédente femme, Anne Boleyn. Il s'est détaché de l'autorité du pape et réforme la religion de l'Angleterre. Son bras droit, Thomas Cromwell, cherche à dissoudre les monastères, en poussant les plus grands à se rendre sous la pression. Mais l'un de ses hommes est assassiné au monastère de Scarnsea. Il envoit donc Matthew Shardlake, l'un de ses réformateurs, bossu, et son protégé Mark Poer, enquéter sur le meurtre. Mais ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

C.J. Sansom parvient parfaitement à nous emmener avec lui dans les sombres secrets du monastère de Scarnsea. Le lecteur ressent l'enfermement que subissent les protagonistes, il est lui aussi plongé dans l'horreur des meurtres perpétrés, et est invité à déjouer le vrai du faux dans les manigances organisées par les deux partis papiste et réformiste. Nous suivons l'enquête du point de vue de Shardlake, bien que parfois toutes ses réflexions ne sont pas dévoilées sur l'instant, mais un peu plus tard dans l'histoire, afin de garder le suspens.

L'histoire est fluide et simple à suivre, mais il est mieux de connaitre un minimum le contexte historique pour apprécier le travail de reconstitution effectué par l'auteur. Et comme souvent, le plus fou n'est pas celui que l'on croit...

Contes merveilleux
Contes magiques des pays de Bretagne
Coop Breizh, 2010

Une anthologie de contes bretons, intéressante à lire car elle propose des versions différentes de contes connus tels que La Belle et la bête ou encore Les sept corbeaux. Le seul inconvénient que je trouve à ce livre est que la plupart des contes qui y sont répertoriés se répètent : ils sont bien souvent des réécritures provenant d'endroits divers de Bretagne, mais avec au fond un peu toujours la même histoire. Pour un certain nombre d'entre elles, il n'y a donc plus de découverte, et cela est bien dommage. Une anthologie un peu plus diversifiée aurait été la bienvenue. Mais l'on ne va pas bouder son plaisir pour autant.

The Gargoyle,
de Andrew DAVIDSON
Canon Gate, 2008

A la suite d'un accident de voiture, le narrateur se réveille dans l'aile des grands brulés d'un hôpital. Malgré ses brulures très avancées, il survit, mais face à l'étendue de ses blessures, il décide de se suicider dès sa sortie de l'hôpital. C'est alors qu'une patiente de l'aile psychologique vient lui rendre visite, elle s'appelle Marianne Engel, et lui annonce qu'ils se sont rencontrés pour la première dans un couvent en Allemagne il y a 700 ans de cela. En lui racontant des histoires, Marianne Engel va redonner l'envie de vivre au narrateur, l'envie d'aimer.

Dès les premières pages, ce livre m'a intrigué. Je ne sais pas encore si je l'ai aimé ou pas, mes sentiments à son égard son confus. Les premières pages m'ont retourné l'estomac ; les descriptions de l'accident, des opérations suite aux brulures ou encore du projet de suicide du narrateur sont très détaillées, et sur le coup je me suis demandée quel était donc ce livre. Mais le style est accrocheur, et l'auteur avait réussi son coup : j'avais accroché. L'arrivée de Marianne Engel est raffraichissante, et ne cessera de l'être au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire. Comme le narrateur, on s'attache à elle, à sa folie créative (elle sculpte des grotesques), à ses histoires du temps passé. Comme pour le narrateur, après l'horreur, elle nous fait découvrir le retour à la vie.

Pirates and Privateers,
de Charlotte Montague
Canary Press, 2009

Les plus grands noms de la piraterie sont réunis dans ce livre, qu'ils soient hors-la-loi (François l'Olonnais, Blackbeard) ou "officiels" (les fameux corsaires : Sir Francis Drake, Robert Surcouf), leurs histoires sont racontées sans mystification : les pirates sont cruels et sanguinaires. L'auteur explique l'origine d'un certain nombre de clichés sur la piraterie : la carte au trésor, l'habit coloré du capitaine, et revient sur l'origine des pirates du cinéma d'aujourd'hui, comme les capitaines Barbossa et Sparrow de Pirates of the Carribean par exemple. Un petit chapitre est consacré aux pirates femmes, et un autre parle de la piraterie moderne. Charlotte Montague nous conte aussi les châtiments qui pouvaient attendre les pirates, selon les cas : s'ils étaient capturés, s'ils tentaient de fuir leur équipage...

Un livre très instructif pour ceux qui sont intéressés par l'histoire derrière le mythe. Yo yo, a pirate's life for me.

Harry Potter and the Deathly Hallows,
de J.K. ROWLING
Bloomsbury, 2007

Le dernier tome de la saga Harry Potter. La réponse à de nombreuses questions apparues dans les tomes précédents. Un tome bien construit, qui se déroule en grande partie en dehors des murs de Hogwarts. Harry, épaulé de Ron et Hermione, est à la recherche des Horcruxes qui une fois détruits ne feront plus obstacles à la mort de Voldemort. Mais le chemin est semé d'embuches, et malgré les indices laissés par Dumbledore, la chasse est peu fructueuse. Cela conduit à des tensions entre le trio, qui échappe de peu à la mort plus d'une fois. Je n'en dirai pas plus sur ce tome, afin de vous laisser le loisirs de le découvrir.

Autant prévenir tout de suite, si vous êtes sensible, ce tome vous arrachera des larmes d'un bout à l'autre. De nombreux personnages auxquels on s'était attachés dans les tomes précédents rencontrent ici une fin aussi injuste que tragique. Mais que cela ne vous décourage pas : l'histoire est très rythmée et nous tient en haleine jusqu'à la résolution finale, dans l'avant dernier chapitre. Un grand regret malgré tout : le chapitre final. A mes yeux, ce chapitre est inutile, à la limite gnangnan, mais après tout, n'oublions pas que cette série s'adresse avant tout à des enfants, alors après l'hécatombe que J.K. Rowling nous a fait subir dans les pages précédentes, ce passage était peut être nécessaire pour montrer aux plus jeunes que la vie continue.

Harry Potter and the Half-Blood Prince,
de J.K. ROWLING,
Bloomsbury, 2005

Cette année, Harry a une mission importante à accomplir pour Dumbledore : il doit récupérer le souvenir de l'un de ses professeurs, Professor Slughorn, qui enseigne les potions, souvenir concernant la jeunesse de Voldemort, alors appelé Tom Marvolo Riddle, et qui pourrait permettre de l'anéantir. La tâche ne s'annonce pas simple, Professor Slughorn ne parait pas vouloir coopérer. Quel secret tient-il donc à garder caché ? Heureusement, Harry reçoit une aide assez innatendue : son livre de potion, qui a appartenu au Half-Blood Prince, contient de nombreuses indications qui font rapidement de Harry le meilleur élève du cours, et le chouchou du professeur (au grand dam d'Hermione). Mais qui est ce Half-Blood Prince ? Est-il aussi innofensif qu'il en a l'air ? Harry devra résoudre ces énigmes, tout en suivant ses cours et ceux prodigués par Dumbledore, concernant la genèse de Voldemort.

Un tome qui parait plus léger que les deux précédents (et pas seulement à cause du nombre de pages moins important) grace aux histoires d'amour qui le compose, qui donne un ton plus humoristique au livre (WonWon a des difficultés avec la gent féminine), mais ne vous y laissez pas prendre : J.K. Rowling continue de sévir et fait disparaitre un autre personnage clef des tomes précédents, d'une manière aussi brutale qu'innatendue, ce qui va bouleversé Harry et le forcer à ne pas retourner à Hogwarts l'année suivante.

Ce tome est donc en quelque sorte une transition, entre le tome précédent, qui montre l'ascencion de Voldemort, et le tome suivant, racontant la quête de Harry pour détruire son plus grand ennemi. Une bulle d'oxygène avant de replonger dans quelque chose d'encore plus sombre qu'avant, amorcé dès le deuxième tiers du livre.